Edito

Chère lectrice, cher lecteur,

Ce mois-ci dans le cadre du salon World Nuclear Exhibition 2016 à Paris, auquel nous participerons fin juin, nous vous proposons une newsletter consacrée aux politiques énergétiques des pays nucléarisés à travers le monde. En effet, vous pourrez constater que les attentes et les besoins diffèrent selon les pays.


Nous allons vous présenter les différents points caractérisant les pays. Et pour ce-faire, nous avons concentré notre recherche sur 5 d'entre eux :
  • la France,
  • l'Allemagne,
  • le Royaume-uni,
  • les Etats-Unis,
  • et le Japon.
Nous vous souhaitons une bonne lecture.

Les politiques énergétiques à travers le monde


Petit rappel :

Quelques définitions :


On distingue 3 grandes familles d'énergie :
  • les énergies fossiles (ou énergies thermiques), issues de la dégradation de matière d'origine organique - charbon, gaz et pétrole ;
  • l'énergie nucléaire, issue de la fission d'uranium contenu dans des minerais ;
  • les énergies renouvelables, issues de phénomènes naturels comme le vent, le rayonnement solaire, les marées...

Le mix énergétique désigne la répartition des différentes sources d'énergie primaire dans la consommation énergétique finale.

Le mix électrique définit la part des sources d'énergie dans la production d'électricité.

La transition énergétique correspond au passage d'un système de production et de consommation d'énergie aujourd'hui axé sur des énergies non renouvelables à un autre mix énergétique plus efficace et plus décarboné.

Quelques chiffres au niveau mondial :


Jusqu'à 2011, les énergies bas-carbones (nucléaire, hydraulique, solaire, éolien, etc.) fournissaient 32% de la production d'électricité mondiale.

Les objectifs mondiaux pour le mix énergétique 2030 sont :

  • 23,4% renouvelables;
  • 9,5% nucléaire;
  • 16,6% charbon;
  • 30% pétrole.

Source - SFEN.


NB : Les mix énergétiques des pays sont fortement liés à la disponibilité et à la proximité des ressources.




Source - Enerdata, lien




Europe


En 2009, l'Europe est la première à avoir adopté un accord pour lutter contre les changements climatiques « le paquet énergie climat », ce qui a facilité l'apparition de politiques énergétiques dans le monde.

Les objectifs pour 2020 sont notamment la réduction de 20% des émissions de CO2,

de faire passer la part d'énergie renouvelable à 20% dans le bouquet énergétique global et d'accroître de 20% l'efficacité énergétique.

Pour que l'Union européenne puisse atteindre son objectif d'efficacité énergétique de 20% d'ici 2020, elle devra fermer plusieurs centrales au charbon.

Source - entsoe , lien



Source - entsoe , lien



Source - entsoe , lien



Source - entsoe , lien



Source - entsoe , lien



Source - entsoe , lien



France


Le pays possède un mix énergétique unique au monde, recourant pour moins de la moitié de son énergie primaire aux énergies fossiles et pour l'autre moitié à l'énergie nucléaire. Les objectifs de la politique énergétique de la France sont :
  • Contribuer à l'indépendance énergétique nationale et garantir la sécurité d'approvisionnement. Grâce à la production d'électricité d'origine nucléaire, le taux d'indépendance est de 50%;
  • Assurer un prix compétitif de l'énergie;
  • Préserver la santé humaine et l'environnement en particulier en luttant contre l'aggravation de l'effet de serre. Avec son parc nucléaire, la France participe pleinement à la lutte contre le changement climatique;
  • Garantir la cohésion sociale et territoriale en assurant l'accès de tous à l'énergie.
Pour 2020 le pays souhaite réduire de 14% ses émissions de CO2 et produire 23% d'énergies renouvelables.

Source - rte-france , lien


Allemagne


Il y a quelques années l'Allemagne a lancé le plan "Energiewende" qui vise à sortir de manière accélérée du nucléaire et mise sur l'énergie renouvelable.

Avant 2011 le nucléaire produisait 24% de l'électricité du pays. Avec la fermeture de 8 réacteurs sur ses 17 la production d'électricité nucléaire a baissé.

Mais la sortie accélérée du nucléaire a quelques conséquences, notamment une augmentation de 3% des émissions de gaz à effet de serre, une électricité la plus chère d'Europe et un mix énergétique majoritairement fossile.

Le gouvernement a décidé de faire passer la part des énergies renouvelables à 50% de la consommation d'électricité à l'horizon 2030, puis à 80% en 2050.

Les objectifs du pays pour la transition énergétique sont :
  • Réduction de 80% des gaz à effet de serre;
  • Baisse de 50% de la consommation d'énergie primaire ;
  • Electricité à 80% renouvelable;
  • Baisse de 25% de la consommation d'électricité;
  • Baisse de la consommation d'énergie dans les bâtiments et les transports.
Pour 2020, le pays souhaite réduire de 14% ses émissions de CO2 et augmenter de 18% les énergies renouvelables.


Source - forumnucleaire.br , lien

Royaume-uni


Le pays produit son électricité essentiellement à partir d'énergies fossiles carbonées (charbon et gaz). Afin de réduire ses émissions de CO2, l'Angleterre a engagé une transition vers un modèle électrique sobre en carbone en s'appuyant sur le développement du nucléaire.

Le Royaume-Uni s'est fixé trois objectifs à long terme concernant sa politique énergétique :
  • Réduire pour 2050 ses émissions de dioxyde de carbone de 60 % par rapport au niveau de 1990, sachant que les progrès les plus importants auront lieu après 2020 ;
  • Maintenir un approvisionnement énergétique fiable ;
  • Promouvoir des marchés de l'énergie compétitifs au Royaume-Uni et au-delà, ce qui permet d'améliorer la croissance économique et d'augmenter la productivité.
Pour 2020, le pays souhaite réduire de 16% ses émissions de CO2 et augmenter de 15% la part d'énergies renouvelables.

Source - gov.uk , lien


Japon


Avant l'accident de Fukushima, 54 réacteurs nucléaires fournissaient près de 30% de l'électricité du pays, et il y avait seulement 8% d'énergies renouvelables.

En 2012, suite à la catastrophe de Fukushima, la consommation d'énergie fossile est passée de 60% à 90%, car le pays a connu un arrêt total de sa production d'énergie nucléaire.

Le gouvernement a donc dû revoir son mix énergétique. Il a essayé de réduire la consommation d'électricité, et a augmenté massivement l'importation d'énergies fossiles, ce qui a augmenté les émissions de CO2 de 10%.

Le gouvernement japonais a adopté en avril 2014, le Strategic Energy Plan comme fondement de sa politique énergétique. Cette politique énergétique met la priorité sur la sécurité

d'approvisionnement, la réduction des coûts, l'environnement et l'efficacité énergétique.

En 2014 près de 90% de l'électricité provient des énergies fossiles.

Le pays souhaite continuer la production d'énergie d'origine nucléaire, les normes de sûreté ont donc été renforcées et quelques réacteurs devraient redémarrer prochainement.

Objectif pour 2030 dans le mix énergétique :

20 à 22% d'énergie nucléaire, 22 à 24% d'énergies renouvelables, 26% charbon, 27% gaz naturel ; 3% pétrole.

Réduire de 26% les émissions de gaz à effet de serre et réduire à 56% la production d'électricité des centrales à flamme.

Source - ISEP lien


Etats-unis


Le pays n'a pas ratifié le Protocole de Kyoto et reste à ce jour le deuxième émetteur de gaz à effet de serre au monde. Mais il est volontaire dans la lutte contre le changement climatique avec le Plan Clean Power. Le gouvernement a débloqué des milliards afin de financer un fond de garantie visant à soutenir le développement de projets nucléaires.

Pour 2014 son mix énergétique se composait de

86% d'énergie fossile, 8% d'énergie nucléaire, 6% d'énergies renouvelables.

Objectifs pour 2030 dans le mix énergétique :
Baisse de 32% des émissions de CO2 des centrales électriques et augmenter jusqu'à 28% l'énergie renouvelable.

Source - IFRI lien


DEMplus et la transition énergétique


Dans le cadre de la transition énergétique dans un secteur dont les enjeux sont de plus en plus présents dans le débat public, il important de pouvoir élaborer différentes stratégies afin de pouvoir en déduire les coûts, les délais, les déchets et la dosimétrie.


En effet, le parc nucléaire français est confronté à un dilemme avec d'une part le démantèlement des installations les plus anciennes et, d'autre part, le maintien de la compétitivité des réacteurs en fonctionnement.

La simulation permet de pouvoir réaliser des études en amont et DEMplus® for nuclear se voit être un outil particulièrement utile et en adéquation avec cette démarche.

Développé par l'entreprise OREKA Solutions (spécialisée dans le développement de solutions 3D pour l'ingénierie nucléaire), et s'appuyant sur des briques technologiques du CEA (pour le calcul de dose et la fonction d'anticollision), DEMplus® for nuclear est un véritable outil d'aide à la décision répondant aux enjeux des chantiers actuels en s'inscrivant dans toutes les étapes du cycle de vie des installations nucléaires.

Des études de sensibilité peuvent être rapidement réalisées, permettant ainsi un choix du scénario optimum selon les critères spécifiques du projet.

DEMplus® permet ainsi de renforcer la sûreté des interventions, de réaliser des démarches ALARA complètes, d'optimiser la gestion des déchets et de réduire les coûts et les délais des projets.

En définitive, DEMplus® for nuclear est une réponse à la complexité des enjeux de l'industrie du nucléaire.


Evènement


WNE - du 28 au 30 juin 2016
Nous serons présents sur le stand 2B-R33 d'OREKA Group, au salon World Nuclear Exhibition édition 2016.

A cette occasion nous vous présenterons les dernières nouveautés de notre logiciel DEMplus for nuclear.

N'hésitez pas à nous rendre visite !


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